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Une scénographie dramatique pour clore la Fashion Week
Le Trocadéro, écrin architectural du show nocturne
La nuit parisienne s’est parée d’un éclat particulier pour le final de la Fashion Week automne-hiver 2025-2026. Comme à son habitude, Saint Laurent a investi le parvis du Trocadéro, théâtre monumental face à la Tour Eiffel. Mais cette saison, Anthony Vaccarello a joué la carte de la tension visuelle : lumière tamisée, silhouettes découpées dans l’ombre, musique envoûtante… Le décor semblait taillé pour le cinéma noir, entre élégance brute et puissance contenue.
La structure même du podium, long couloir tendu vers la lumière, créait une dynamique narrative. Les mannequins apparaissaient comme des héroïnes mystérieuses, surgissant de la pénombre. Une mise en scène maîtrisée au millimètre, qui annonçait déjà une collection pensée comme un manifeste.
Un casting de stars et d’icônes YSL au premier rang
Le front row valait à lui seul le détour : Kate Moss et Carla Bruni, main dans la main, en incarnations parfaites de l’élégance à la française. Catherine Deneuve, fidèle à la maison depuis ses débuts, arborait un tailleur noir à l’épure parfaite. Charlotte Gainsbourg, muse éternelle de Saint Laurent, mixait mini-jupe fleurie et veste à carreaux. Le tout sous les flashes, dans une ambiance feutrée mais électrique.

Côté international, les apparitions de Zoe Kravitz, Austin Butler, Rosé ou encore Zoe Saldaña ont confirmé l’aura planétaire du show. Entre nostalgie assumée et modernité radicale, le casting traduisait déjà l’essence de cette collection : sensuelle, sculpturale, sans compromis.
Anthony Vaccarello poursuit sa relecture de l’héritage YSL
Une silhouette en triangle inversé, entre structure et fluidité
Depuis sa prise de fonction, Anthony Vaccarello s’est imposé comme l’un des directeurs artistiques les plus radicaux de sa génération. Et cette saison encore, il signe une collection à l’architecture tranchée : épaules démesurées, taille affinée, ourlet fuyant… Une silhouette en triangle inversé qui devient sa signature. Mais ici, pas de rigueur figée : la coupe s’allie au mouvement, les tissus respirent.
Vaccarello l’a confié en coulisses : il a voulu repousser les limites, tout en douceur. Il parle d’élasticité, de liberté, de vêtements sans structure apparente. Le résultat ? Des pièces en jersey technique ou satin lavé, qui glissent sur le corps tout en dessinant une allure.

Un hommage vibrant aux années 1990… avec une dose de 80s
La collection fait le lien entre l’émotion des années 90 — époque fétiche du créateur — et l’audace graphique des années 80. Le vestiaire puise dans les archives couture de Saint Laurent, tout en les détournant avec subtilité. Ici, les chemisiers noués dans le dos croisent les jupes crayon gainantes, les robes minimalistes flirtent avec le dramatique.
Et toujours, ce jeu d’ambiguïté cher à la maison : virilité et féminité, noir total et éclats saturés, volume et transparence. Une tension maîtrisée, qui évoque les “non-dits” cités par Amalia Vairelli dans une vidéo teaser : “Saint Laurent, c’est l’amour… et les non-dits.”
Couleurs saturées, textures sensuelles : le vestiaire en détail
Du cuir oversize aux blouses en soie nouée
La matière est reine dans cette collection automne-hiver 2025-2026. Anthony Vaccarello convoque les fondamentaux de la maison: cuir, soie, dentelle, mais les fait dialoguer avec des textures inattendues. Le cuir, d’abord, se décline en blousons oversize aux épaules massives, portés comme des armures désinvoltes. À leurs côtés, les blouses en soie fluide nouées dans le dos apportent une tension délicate, presque intime.

Certaines silhouettes semblent glisser sans effort, comme si le vêtement devenait prolongement de la peau. D’autres, plus structurées, imposent leur présence par un tailoring chirurgical : trench à col montant sans bouton, robe-sac épurée, tailleur ajusté ceinturé aux hanches.
Jupes crinolines, épaules larges et escarpins sculptés
Côté soirée, la théâtralité s’invite. On retient les jupes crinoline portées très bas sur les hanches — twist moderne du glamour classique — associées tour à tour à un caraco en dentelle, un col roulé ou un blouson d’aviateur chocolat. Les silhouettes jouent avec les volumes, les hauteurs, les oppositions.
Aux pieds, les escarpins noirs adoptent une cambrure vertigineuse et une coupe sculpturale qui accentue encore l’allure conquérante des mannequins. Et pour ponctuer l’ensemble, des gants en cuir, lunettes de soleil et boucles d’oreilles dorées oversize : des accessoires qui crient Saint Laurent sans avoir besoin de logo.
Une palette intense : ocre, corail, émeraude, bleu roi…
Vaccarello a lui-même décrit cette collection comme “la plus colorée” qu’il ait jamais imaginée. Et pour cause : fuchsia, améthyste, terre cuite, citrine, émeraude, bleu roi… les teintes explosent, saturées, vibrantes. Elles tranchent avec la rigueur des coupes et insufflent un souffle émotionnel rare. Rien n’est criard, tout est maîtrisé, sophistiqué, désirable.

Cette palette rappelle que chez Saint Laurent, la couleur n’est jamais un détail. Elle est mood, manifeste, langage. Un moyen d’exprimer sans verbaliser. Et cette saison, elle fait mouche.
Le regard des célébrités et influenceurs mode
Bella Hadid, Gainsbourg, Kravitz : les reines du front row
Si le show était puissant, la front row, elle, tenait du casting de rêve. Bella Hadid, dont les apparitions sur les podiums sont devenues aussi rares que remarquées, a clôturé le défilé dans une robe en dentelle bleu roi, structurée par des épaules XXL et un jeu de transparence affirmé. Un retour événement, salué d’une salve de flashs.
Autour d’elle, les fidèles de la maison : Charlotte Gainsbourg, Virginie Efira, Zoe Kravitz… chacune venue incarner à sa manière l’allure YSL. Entre blousons en cuir, tailleurs sombres et mini-jupes fleuries, elles illustrent l’ADN de la marque — fort, indépendant, sensuel. Catherine Deneuve, icône éternelle, était là aussi. La boucle était bouclée.
Ce que le défilé inspire sur les réseaux sociaux
Du Trocadéro aux fils d’actualité Instagram, le show Saint Laurent a immédiatement fait le tour du monde digital. Les photos de Bella Hadid en clôture ont cumulé des millions de vues en quelques heures, tout comme les vidéos de silhouettes sculpturales en cuir et soie, mises en musique par la bande-son planante du défilé.
Du côté des créateurs de contenu, les reviews sont unanimes : “l’une des plus fortes saisons de Vaccarello”, “un retour de la féminité conquérante”, ou encore “le mix parfait entre 80s et modernité”. Certains reels décryptent déjà les looks à reproduire, pendant que TikTok s’emballe pour la tendance “YSL shoulders”.
Comment adopter l’allure YSL automne-hiver 2025 ?
Shopping : 5 pièces clés inspirées du défilé
Pour celles qui veulent s’inspirer du défilé sans attendre la sortie des pièces en boutique, voici 5 éléments clés à adopter dès maintenant pour recréer cette silhouette YSL 2025 :
- Le blouson en cuir oversize – Idéalement noir ou chocolat, à épaules larges.
- Une blouse fluide à nouer dans le dos – En soie, dans une teinte vibrante (corail, olive, émeraude…).
- Une jupe crayon taille haute – À mixer avec des bottes ou des escarpins.
- Des escarpins noirs à talon sculpté – Look “power woman” assuré.
- Une paire de boucles d’oreilles XXL dorées – Pour une touche graphique sans ostentation.