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Des bancs de l’école à la Fashion Week : Parcours de deux étudiants portés par l’amour… de la mode

Une rencontre évidente ?

Traditionnel, cliché, old school ? Baptisez ça comme vous le voudrez, vous ne pourrez nier qu’il est encore émouvant de voir des couples se former sur les bancs de l’école à une époque où l’on a plutôt tendance à commander ses partenaires amoureux comme on commande une pizza.
Nos deux tourtereaux, étudiants dans la même école de mode, nous rappellent qu’une passion commune, en l’occurrence ici celle du vêtement, peut aussi être à l’origine d’une belle rencontre, puis d’une vie de couple.

Camarades d’école et partenaires de vie, c’est le workshop de fin d’année qui les réunit autour de la même envie : réaliser ce projet à deux. Un workshop ? C’est un atelier de travail, le plus souvent artistique, organisé autour d’une thématique. Cette année, ce sera « Rêvolution ».

Plus qu’une bonne idée, cela leur parait une évidence : ils décident de s’y mettre à deux en composant un dossier commun qu’ils nomment : L’amour brut.

L’amour brut raconte l’opposition et la mise en commun de deux visions. Un amour léger et sensuel pour elle, qui se heurte à un extérieur brut et réfractaire de son côté à lui. Sur cette trame, le couple compose huit tenues. Le style ? Créateur, tendant vers le prêt à porter : couleurs vives, drapés, oversizes, tout est là pour habiller le nom de leur dossier.

Ou devrait-on dire…

Le nom de la marque ?

En effet, c’est à l’issue de ce projet scolaire qu’est née l’idée et l’envie de poursuivre ce binôme créatif en lançant la marque du même nom. C’est ainsi que notre couple d’artistes cumule aujourd’hui une vingtaine de pièces maitresses capables de constituer huit looks dignes de défiler.

Et pour cause… Si le premier tapis rouge a été celui du défilé de fin d’année de l’école en juin dernier, le suivant ne s’est pas fait attendre : à peine 4 mois plus tard, le 1er Octobre 2019, c’est le tapis de l’hôtel Le Meurice que foulaient les mannequins en tenue L’amour Brut lors de la célébrissime Fashion Week. Du talent et des opportunités, voilà ce que nos étudiants ont su gérer pour représenter la France lors du défilé des jeunes créateurs du monde entier.

Un joli tremplin ! Bel euphémisme pour parler de la Fashion Week comme point de lancement de cette marque en proie à de nouveaux horizons. Des échanges de cartes et de contacts plus tard, ils réalisent : c’est le début de quelque chose. Mais allons doucement, se rassurent-ils.

 

 

Qui va piano va sano

Les prochaines étapes : Elles sont clefs, puisqu’elles comprennent la création d’un site internet, l’activation d’un compte Instagram professionnel et surtout les concours de mode de grande renommée.

De l’ambition, oui ! Mais sans prétention. L’ADN de la marque passe avant tout : Popularité et notoriété n’ont qu’à patienter. La marque préfère rester fidèle à elle-même plutôt que de vendre son âme au diable, et ils sont tous les deux fermes là-dessus.

D’ailleurs, sont-ils toujours d’accord ?

Et bien la question ne se pose même pas. Entente et complémentarité rythment leur travail. Le mot compromis ne fait même pas partie de leur bagou : ils expliquent qu’il s’agit d’avantage d’un échange d’idées, opposées ou non, qui façonnent une construction commune du projet.

Quant au côté technique, on pourrait penser que leur duo créatif repose sur la division des tâches : que nenni ! Nos deux créateurs préfèrent travailler main dans la main du début à la fin de la conception du vêtement. Monsieur Ford peut toujours se retourner dans sa tombe, nos deux créateurs y trouvent leur équilibre.

Mais ils ne le cachent pas : tous deux ont un penchant pour la partie style et dessin du vêtement. Dans leur idéal futur, ils se concentreront sur cette partie du travail qui leur tient à cœur tandis que leur équipe, choisie avec soin, s’occupera du montage et de la couture.

Vous avez dit équipe ?

Loin d’eux l’idée de rester à deux. Notre duo est déjà bien entouré. C’est avec l’aide et le soutien de leur famille et de leurs amis que ce couple d’artistes délègue peu à peu les différentes missions : Musiciens, mannequins…, ça reste en famille, soulignent-ils fièrement.

 

En bref : un bel exemple de réussite pour les frileux qui n’osent pas se lancer dans une carrière artistique ; pour ceux qui rejettent l’idée de mélange entre la vie privée et professionnelle ; et pour les mathématiciens endurcis qui se retrouvent face à une paire qui vaut trois. Comment ça ? Ils nous l’expliquent les yeux ronds comme des boutons : « Dans cette liaison amoureuse, nous ne sommes pas deux mais trois, incluant l’amour commun pour le vêtement. »

 

Instagram : @lamour_brut